JFK

(1991)


Affiche du film JFK.
Affiche du film JFK.

Synopsis :

  "Le 22 novembre 1963, John F. Kennedy est assassiné à Dallas. Trois ans plus tard, Jim Garrison, procureur de La Nouvelle-Orléans, se penche sur l'enquête. Il décide d'éclaircir les nombreuses questions suscitées par ce meurtre, au péril de sa vie familiale et de sa carrière.

  Oliver Stone (L'Enfer du Dimanche, Platoon, Wall Street) signe avec JFK son film le plus polémique, un vrai chef-d'oeuvre. JFK confirme la consécration de Kevin Costner (Danse avec les Loups, Bodyguard) comme l'une des plus grandes stars du cinéma américain." 

 

 

Fiche technique :

Réalisateur : Oliver Stone.

Scénario : Oliver Stone et Zachary Sklar, d'après les livres "JFK: On the Trail of the Assassins" de Jim Garrison et "Crossfire: the Plot that killed Kennedy" de Jim Marrs.

Production : A. Kitman Ho, Oliver Stone.

Musique : John Williams.

Durée : 198 minutes.

Date de sortie : 20 décembre 1991 (Canada, États-Unis).

                       29 janvier 1992 (France).

 

Casting :

Kevin Costner : Jim Garrison.

Tommy Lee Jones : Clay Shaw.

Gary Oldman : Lee Harvey Oswald.

Kevin Bacon : Willie O'Keefe.

Joe Pesci : David Ferrie.

Brian Doyle-Murray : Jack Ruby.

Jay O. Sanders : Lou Ivon.

Michael Rooker : Bill Broussard.

Laurie Metcalf : Susie Cox.

Donald Sutherland : Monsieur X.

 

Voici une présentation personnelle du casting du film :

 

  Directement adapté du livre On the Trail of the Assassins du procureur de La Nouvelle-Orléans Jim Garrison, le film JFK sorti dans les salles de cinéma en 1991. Réalisé par Oliver Stone (World Trade Center ; Wall Street : l’argent ne dort jamais), et avec comme acteurs principaux Kevin Costner (Danse Avec Les Loups ; Robin des Bois, prince des voleurs) dans le rôle de Garrison, Tommy Lee Jones (Le Fugitif ; Men In Black ; U.S. Marshals) dans celui de Clay Shaw, et Gary Oldman (Harry Potter dans le rôle de Sirius Black ; The Dark Knight) dans celui de Lee Harvey Oswald, il suscita, bien sûr, une énorme polémique (en un mois, il rapporta plus de 45,5 millions de dollars ; le montant du box-office total s'élève à 205,4 millions de dollars pour seulement 40 millions de dollars de budget) si bien que, aujourd'hui, quatre Américains sur dix déclarent l’avoir vu, et presque autant en ont entendu parler.

  Imaginez seulement : un film très sérieux, avec un réalisateur et des acteurs prestigieux (pas ces petits documentaires prétendant tout et n'importe quoi que l'on peut trouver sur Internet), qui vient fortement remettre en cause les conclusions officielles et prouver le complot !

  En décembre 1991, Stone le montra aux membres du Congrès. La réaction dépassa ce qu'on pouvait imaginer. Fut en effet créée la JFK Assassination Records Collection Act of 1992, qui stipula que tous les documents confidentiels concernant l’assassinat de Kennedy soient rendus publics en 2017, et non aux alentours des années 2030, comme le prévoyait à la base un tel crime. JFK obtint deux Oscars et un Golden Globe, et fut nominé pour six autres Oscars et trois autres Golden Globes.

 

  Comme pour Jim Garrison avec lesquels ils furent tout simplement exécrables, les médias américains – ayant toujours pour la plupart soutenu la version officielle – tentèrent par tous les moyens de décridibiliser le film... avant même sa sortie !

  Ainsi, une des premières critiques était qu'Oliver Stone avait inventé des personnages. Comme ça, il est vrai que cela semble assez embêtant pour un film que se veut réaliste. Mais, fidèles à eux-mêmes, les journalistes exagérèrent. En fait, si Oliver Stone a effectivement créé des personnages fictifs (Willie O'Keefe, Bill Broussard), il s'agissait en réalité de "mixtures" de plusieurs personnages réels, tout ceci dans le but de simplifier le film : par exemple, Willie O'Keefe (joué par Kevin Bacon), qui n'a jamais existé, regroupait les personnages de Perry Russo, David Logan, Raymond Broshears et William Morris. Donc, au lieu d'intégrer trois ou quatre personnages différents, ce qui aurait sans aucun doute embrouillé le spectateur, Stone a choisi de les réunir en un seul. Cette décision – un point de détail sur lequel il ne sert à rien de s'attarder – est parfaitement compréhensible. Pas pour les "warrenistes" qui se sont défoulés sur un tel choix.

   Le premier reproche très important que l'on peut faire à Stone (et, pour le coup, il est de taille) est d'avoir inventé certaines scènes de toutes pièces : on voit par exemple David Ferrie, dans une chambre du Fontainebleau Hotel, débiter tout un tas de renseignements sur la conspiration à Jim Garrison et à son assistant Lou Ivon, conspiration à laquelle – il ne cherche absolument pas à le cacher – il a participé. Le problème, c'est qu'une telle scène ne s'est jamais produite. Attention à ne pas tout mélanger : ce n'est pas un mensonge de Jim Garrison dans son livre, mais une invention de Stone dans son film. Ce choix est largement condamnable.

  Deuxième reproche principal : à la fin du film, un membre du jury déclare que, bien que croyant Clay Shaw innocent, le jury adhère à la théorie du complot. Aucune déclaration de ce type n'a été prononcée. Ce rajout est là encore réphréhensible, car il ne s'agit pas d'une légère modification, mais bien d'une pure contrevérité. Par cet acte, Oliver Stone veut en fait montrer que le complot est devenu évident aux yeux du monde entier et, en cela, il n'a pas tort. Mais là manière à laquelle il a recours, c'est-à-dire le mensonge, ne peut que nuir au film. 

 

  Si le film JFK n'est donc pas parfait, loin de là, on ne peut cependant que condamner l'attitude de certains défenseurs de la version officielle qui prétendirent que, contrairement à ce qu'affirmait Jim Garrison (Kevin Costner), le fait qu'une cinquantaine de témoins aient témoigné que des coups de feu avaient été tirés depuis le Grassy Knoll n'était que pure invention. Le chiffre est parfaitement exact (à quelques unités près : Stone en dénombre 51, un peu moins pour moi (voir leurs dépositions)).

 

  Quoiqu'il en soit, toute personne intéressée par l'assassinat de Kennedy se doit de visionner ce film, en faisant cependant attention de ne pas tomber dans le panneau de certaines inventions comme celles répertoriées ci-dessus.


 

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Commentaires: 2
  • #1

    Agent Orange (mercredi, 15 août 2012 01:16)

    J'ai trouvé une autre invention très gênante du réalisateur lors de la version du complot attribuée à Garrison au procès Shaw. L'image 232 du film de Zapruder permettrait de situer un troisième tir touchant JFK "dans le dos" et le projetant "en arrière puis en avant". Stone a reconstitué la scène dans son film pour élargir le champ. C'est juste quand la voiture dépasse le panneau de signalisation : au ralenti, on distingue le parapluie qui dépasse et on reconnaît le "Dark Complected Man" saluant le cortège. C'est très court, volontairement flou et mal cadré mais on voit très bien Kennedy faire un bond sur son siège. Hélas, quand on visionne le film de Zapruder sur Internet, on ne voit jamais un tel mouvement du président, ni à l'image 232 ni nulle part ailleurs. Ce qui à mon sens discrédite complètement la version des six coups de feu.

  • #2

    Cordier (vendredi, 14 mars 2014 22:33)

    Quand on écoute la bande son lors du cortège présidentiel, on entend CINQ TIRS alors pourquoi s'obstiner à trois tirs. De plus, je ne comprend pas pourquoi le cops du Président fait un léger bond en arrière si il reçoit un tir dans le dos. Enfin, tous les experts disent que les blessures avec ces types de balles ont un orifice beaucoup plus important à la "SORTIE' de la balle. Alors, comment expliquer ce trou béant à l'arrière du crâne du Président si la majorité des tirs ont lieu UNIQUEMENT à L'arrière