HOMME POLITIQUE

  On en a déjà parlé, JFK, dans sa jeunesse, n'était pas attiré par la politique. Il n'a fait que ce que son père lui avait imposé de faire.

  En publique, il semblait être très proche du peuple, ravi de discuter avec les personnes et enchanté par les bains de foule, qui lui permettaient de serrer tout sourire les mains de ses concitoyens. Encore une image opposée à la réalité. Citons une anecdote relatée par Reeves, qui ne peut que faire sourire :

 

« Le journaliste Peter Lisagor accompagna brièvement Kennedy dans sa tournée du Wisconsin. Alors que la voiture du candidat entrait dans le parking d’un supermarché, Lisagor lui demanda : “Vous aimez ces foules et tout ce genre de choses ?” Kennedy se tourna vers lui et lui dit : “J’ai horreur de ça”, avant d’ouvrir la portière pour saluer des électeurs. »

 

  Cependant, il est vrai qu'il était beaucoup plus "décontracté" que les autres présidents. Parfois, il ne tenait pas compte des règles de sécurité les plus élémentaires. Cela se produisit notamment le matin du jour de son assassinat, alors qu'il se trouvait à Fort Worth (avant de s'envoler pour Dallas). Il approcha la foule de face, attitude particulièrement dangereuse dans le cas où un homme armé s'y serait mêlé. Normalement, le président arrive par une extrémité pour ensuite longer les barrières de sécurité : ainsi, cela permet aux agents du Secret Service de vérifier que les mains des personnes qu'il s'apprête à serrer sont vides.

 

  Si Kennedy n'aima guère siéger au Congrès (en raison de son jeune âge, « on le prenait souvent pour un simple employé, voire (c’est arrivé une fois) pour le garçon d’ascenseur »), il ne cessa jamais de travailler d'arrache-pied. Il réussit par exemple à visiter les trois cent cinquante et une villes et villages du Massachusetts au cours de la campagne de 1952 pour le siège de sénateur, et ce en dépit de sa maladie.

 

  Contrairement à ce que son fils et lui-même ont toujours essayé de nier, Joe Kennedy eut une très forte influence sur John tout au long de sa carrière politique. Reeves rapporte à ce sujet une anecdote sympathique :

 

« Il (Joe) se faisait du souci pour sa santé, le bombardait d’informations et d’opinion, lui recommandait des conseillers…, au point que John confia un jour à Lem Billings (ami de longue date de JFK qui s’investit dans la campagne présidentielle de 1960) : “J’ai l’impression que papa a décidé d’être un ventriloque… je suppose que cela me laisse le rôle de la poupée”. »

 

  On sait que Kennedy était un homme qui vivait au jour le jour ; il évitait le plus possible de se projeter dans le futur. En tant que président, il présentait la même particularité :

 

“Ne nous inquiétons pas de ce qui se passera dans cinq ans (...) Que faisons-nous demain ?”

 

 

La crise des missiles de Cuba

  Kennedy fut profondément terrifié pendant la Cuban Missile Crisis. Rappelons tout d'abord les faits : nous sommes en pleine guerre froide. Deux superpuissances s'affrontent : d'un côté les États-Unis, de l'autre l'URSS. Les deux pays possèdent l'arme atomique. Chacun souhaite surpasser l'autre et montrer au monde entier qu'il est le plus fort. Le plus proche allié soviétique des États-Unis (géographiquement) est l'île de Cuba, avec à sa tête Fidel Castro.

  Suite en cours de rédaction.